QUELLE CHARGE EN RANDONNÉE ?

charge en randonnée

Question cruciale et pourtant déterminante pour une randonnée réussie. Quelle charge puis-je mettre sur mon cheval ?

Il existe certainement plusieurs sources d’informations. Voici quelques pistes.

L’approche empirique

D’une part, on peut se référer à la « Bible » du cavalier randonneur, à savoir « Techniques du voyage à cheval » d’Émile Brager, édité chez Nathan. Émile a traversé des continents entiers avec chevaux et mules, montés et bâtés. On ne le présente plus. Son expérience lui a permis de déterminer qu’il ne faut pas dépasser 80 grammes de charge par cm² de contact avec le dos du cheval. On entend bien sûr par charge le poids de l’ensemble du matériel : tapis, selle, bagagerie, accessoires et cavalier. Mettez tout sur la balance tout ce qui ira sur votre cheval.

Ensuite, vous mesurez la surface de portance de votre selle : amenée à faire cet exercice il y a quelques années, j’ai utilisé une feuille A3 de papier à petits carreaux (5 mm). Plaquée sur les panneaux, je les ai détourés sur la feuille, afin de compter la surface obtenue.

Une fois le ratio calculé, s’il arrive au-delà de 80 grammes par cm², c’est qu’on dépasse une limite physiologique. On va donc immanquablement vers la surcharge et donc vers des blessures de « surpression ». Il vous reste alors plusieurs options, parmi lesquelles alléger votre chargement ou privilégier la marche à pied.

Voilà pour la première approche qui a fait ses preuves.

randonneur à pied

L’approche scientifique

La deuxième information provient d’une étude  scientifique, menée par l’Université de l’Ohio en 2008. Elle est intitulée  « Evaluation of Indicators of Weight-Carrying Ability of Light Riding Horses. Journal of Equine Veterinary Science. 28(1): 28-33. ». Cette étude réalisée sur 8 chevaux pesant de 400 à 625 Kg démontre que :

  • Les chevaux ne montrent pas de signe de stress lorsqu’ils portent une charge représentant 15 à 20% de leur poids,
  • Des signaux physiques apparaissent quand les chevaux sont chargés à 25% de leur poids et encore plus significativement avec une charge de 30% de leur poids. Leur respiration et leur pouls s’accélèrent. Leurs muscles montrent tensions et douleur après une journée complète de travail,
  • A charge égale, les chevaux ayant le rein plus large semblent mieux supporter la charge.

Cette étude arrive à la conclusion que le cheval peut supporter  une charge de 20% de son poids sans être gêné. Soit environ 100 Kg pour un cheval de 500 Kg.

Et pour l’anecdote, cela parvient à la même conclusion que le manuel de cavalerie de l’armée américaine publié en 1920.

D’autres facteurs à prendre en compte

Une fois cela dit, il rentre en compte plein d’autres éléments qui pourront influer sur la capacité de votre cheval à porter sa charge .

Côté cheval, on peut citer son âge, sa conformation, sa préparation et sa condition physique. Autant de paramètres qui font que chaque individu est unique et qu’on ne saurait dégager de généralités.

Enfin, c’est la bonne adaptation du matériel et en l’occurrence de l’ensemble selle / tapis / sangle qui sera également déterminante.

Et enfin, le cavalier joue également un rôle très important. C’est lui qui représente la charge principale. Donc, sa préparation, sa condition physique, sa tonicité et quelque part sa « bonne symétrie » influent sur le ressenti du cheval.

 

Voilà, maintenant, à vous de calculer et préparer. Vous connaissez l’adage : Qui veut voyager loin… ménage sa monture. J’y ajouterais : en se préparant bien, avec du matériel adapté, et en cherchant à voyager léger !

chevaux chargés

EQUINA

La fabrication d’une selle Equina se termine.

Mais au fait, pourquoi ce nom Equina ?

Derrière se cachent une envie et une histoire.

Une envie de « féminité » parce que le mot « Selle » est féminin et parce que celle-ci est dans le cas présent fabriquée par une femme.

Ensuite, c’est une surtout une histoire. Parce que « Quina », c’est le premier cheval de ma vie, ou plutôt la première jument, une petite hispano-arabe pleine d’énergie. Celle que j’ai eu la chance d’avoir en demi-pension à mes 14 ans, qui m’a progressivement emmenée jusqu’au galop 7, qui m’a fait sillonner avec le sourire tous les chemins d’Ille de France (ou presque !). Et enfin celle qui m’a initiée et convertie à la grande randonnée dès 1993, activité que je n’ai plus jamais cessé.

C’est celle sur le dos de qui je pouvais galoper toute seule en extérieur, rênes posées sur l’encolure, bras en croix façon Titanic (c’était pourtant bien avant le film), sans qu’elle accélère ni ralentisse d’un pouce. Et c’est celle avec qui j’ai trouvé la confiance totale à cheval et un profond sentiment de liberté, la sensation de ne faire qu’un et de pouvoir aller partout.

Alors forcément, même 30 ans plus tard, l’idée d’intégrer son nom m’est venue spontanément, comme un hommage. Equina.

Equina, je voudrais donc qu’elle soit chargée de tout ça. C’est la selle qui j’espère vous emmènera au bout du monde, comme Quina l’aurait fait. En hommage à ces chevaux extra-ordinaires que nous avons tous rencontrés. Ces chevaux qui nous offrent confiance et liberté.

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