QUELS PRODUITS D’ENTRETIEN POUR LE CUIR

La question que tout le monde se pose, c’est : « quels produits d’entretien utiliser sur ses cuirs ? »
Même en tant qu’artisan sellier, il est difficile d’obtenir des préconisations des tanneries. A chacun de se débrouiller.

Et donc, j’ai testé la gamme « Trimadel« , artisan français spécialisé dans la fabrication de produits d’entretien du cuir.

Produits d'entretien du cuir

CUIRS

Les produits d’entretien testés ont donc été appliqués sur 3 types de cuirs différents que j’utilise, et pour chacun dans 3 à 4 coloris.

Tests des produits d'entretien du cuir sur échantillons

Les cuirs :

– cuirs à bride et à quartiers,  en tannage végétal, pleine fleur, finition aniline,

– cuirs des sacoches (dos et rabat), tannage végétal, pleine fleur,  finition aniline,

– cuirs souples type « veau », pour sièges, panneaux et parties souples des bagages, cuir à tannage minéral.

Les coloris : gold / havane ou acajou / noir

Le tannage végétal est réalisé à partir d’écorces végétales, tandis que le tannage minéral se base sur des sels de chrome. Ce sont deux procédés distincts.

La finition du cuir représente quand à elle le « pelliculage » superficiel du cuir. C’est ce qui va jouer sur la transparence et le grain qui reste visible, versus une certaine couverture opaque avec  davantage d’imperméabilité.

Définition cuir aniline

Tout ça pour dire qu’une finition aniline apporte un cuir dont la fleur reste naturelle, et que c’est aussi un cuir qui « boit » davantage.

Chaque cuir réagira différemment selon son tannage et sa finition. D’où l’importance de la précision pour les tests réalisés. Vous aurez peut-être des résultats différents…

SAVON GLYCÉRINÉ : LA BASE DES PRODUITS D’ENTRETIEN DU CUIR

D’aspect opaque et blanc, dans un mini seau avec une éponge bien pratique, cela fait 3 ans qu’il est rentré dans mes incontournables. Si après l’utilisation d’autres savons j’avais un cuir propre mais sec, j’obtiens ici un cuir nettoyé et mat où le passage du savon reste « palpable ».

HUILE PALMA

Vendue dans un bidon avec pinceau intégré au couvercle (vraiment pratique !), cette huile qui dégage une odeur de cire d’abeille. Ultra pénétrante, elle nourrit bien les trois types de cuirs. Elle fonce très fort toutes les couleurs, surtout les plus claires.
Par contre, si les cuirs à bride et cuirs de quartier vont ensuite ré-éclaircir, à l’inverse, les cuirs souples (siège,  avancée,  panneaux) conserveront une teinte foncée.

HUILE DE PARAFFINE

Ultra nourrissante et sans odeur, elle est idéale pour les cuirs desséchés. Elle ne laisse aucune sensation grasse au toucher et fonce les cuirs clairs mais un peu moins que la précédente.
Sur les cuirs souples type veau, elle donne toutefois moins de « grip » au toucher que l’huile palma.
C’est un excellent produit mais dont l’origine pétrochimique me freine à l’usage (avis strictement personnel !).

GRAISSE PANDA

D’une composition assez proche l’huile Palma, elle s’en approche par sa robe dorée et son odeur.
Bien absorbée, c’est de tous les produits celui qui montre la plus grande rémanence. Elle apporte davantage d’imperméabilité, ce qui en fait un produit intéressant pour sacoches et bagages soumis aux intempéries. Elle donne aussi des cuirs plus gras et donc avec un peu plus de « grip ».
Teinte du cuir suivant le produit d'entretien
H pour Huile, G pour Graisse, P pour Paraffine, et à droite cuir sans aucun produit.

LES BONS PRODUITS D’ENTRETIEN

Au final, j’aurais rêvé de trouver un seul produit qui convienne pour tout, mais à l’usage, chacun est intéressant suivant le cuir et son usage.

De mon côté, je retiendrai, outre l’indispensable savon glycériné, l’huile palma pour selles et briderie, la graisse panda pour les sacoches et les cuirs fatigués.

Ces trois produits d’entretien du cuir, Savon, Huile et Graisse, entrent donc dans le catalogue de la Sellerie et seront à disposition à l’atelier.

Et sur ce, bon nettoyage !

LA SELLE QUI TOURNE

La selle qui tourne… Nous l’avons tous vécu.

Moi la première avec mon poney « tout rond », et toutes mes selles qui tournaient dessus. Pendant vingt ans, je me suis dit : « Normal, il est vraiment tout rond ». Et montée sur d’autres chevaux, ma selle ne tournait pas, donc CQFD.

Et pourtant, avec mes dernières connaissances et expériences, force est de constater que cette cause cache en réalité un nombre insoupçonné de paramètres et de causes.

Et si la rondeur du cheval n’était pas la vraie cause, ou du moins, une toute petite cause parmi beaucoup d’autres ?

On fait un tour de la question ?

La selle qui tourne

LA SELLE QUI TOURNE

La selle, c’est  l’interface « de base ». Si c’est elle qui tourne, est-elle responsable ?

Alors oui, vraiment elle peut être une origine du problème. En premier lieu, si l’arcade ne correspond pas à la morphologie du cheval, ça n’aide pas. Mettez une arcade trop large sur un poney plutôt rond, ça tourne encore plus.

Mais outre la bonne taille d’arcade, on peut rencontrer d’autres problèmes. Si un arçon est vrillé, il peut de fait basculer plus facilement d’un côté. C’est comme lorsque votre chaise ou tabouret ne repose que sur trois pieds et bascule systématiquement. C’est moins un effet « qui tourne » et davantage un effet « pivote ».

Les panneaux peuvent aussi être en cause ; montés de façon dissymétrique, avec l’un attaché plus haut que l’autre, ça peut aussi expliquer que « ça pivote ». Et malheureusement, cela arrive.

Enfin, la sangle doit être à même niveau des deux côtés de la selle ; il faut impérativement la centrer sous le ventre du cheval. Et non la monter à fond d’un côté et plus bas de l’autre.

Donc côté selle, il faut s’assurer de l’intégrité de l’arçon, de sa bonne adaptation en taille, et d’une parfaite symétrie. Puis vérifier également que le sanglage soit bien centré, et aussi bien serré. En dernier lieu, les tapis de selle sont également à passer au crible. Les sur-épaisseurs de tapis, les multi-couches et certains matériaux favorisent aussi le glissement de la selle.

ET LE CAVALIER DANS TOUT CA ?

Une fois qu’on a parlé de la selle, on peut se pencher sur le cavalier. Il apporte également un certain nombre d’éléments dans notre problématique.

En premier lieu, nous montons majoritairement par habitude côté gauche. Et donc, fréquemment l’étrivière gauche se détend à la longue. Conséquence de quoi, le cavalier se trouve en selle sur une base d’étriers de niveaux différents. Il n’en faut parfois pas plus pour déséquilibrer une selle et la faire tourner.

En deuxième lieu, il y a les cavalier(e)s qui présentent une mobilité réduite d’une articulation, telle que genoux ou cheville. Ces anciens traumatismes peuvent générer des appuis différents sur les étriers, pouvant expliquer qu’une selle tourne. D’où un réglage à trouver.

Mais il y a un autre élément bien moins évident et qui suppose de creuser davantage la question. C’est sur ce point que j’ai beaucoup cheminé.

Passée moi même il y a un an chez une podologue posturologue, elle m’a remis le bilan suivant.

Impact de la posture intrinsèque du cavalier

Que montre-t-il ? Et bien il atteste clairement que je fonctionne avec un déséquilibre marqué vers l’avant et vers la droite.

Alors que pendant 20 ans j’ai considéré normal que la selle tourne « à cause des rondeurs du poney », maintenant j’ai la quasi certitude que j’étais moi-même complètement en déséquilibre avec un potentiel impact sur ma selle. Une vraie révélation ! Et une vraie explication. Même si je ne pourrai pas vérifier l’hypothèse, mon poney ayant rejoint un autre monde. Ce sera en tous cas pour moi un point à tester dans le futur, suite à tout le travail postural entrepris.

LE CHEVAL QUI FAIT TOURNER SA SELLE

Peut-être y aura-t-il un mieux quand je me tiendrai « droite » en selle, ou pas.

Et je précise « ou pas » , parce que si la posture du cavalier a un impact, et bien celle du cheval aussi !

D’une part, la conformation et l’état corporel du cheval influent. Un garrot bien sorti et un cheval svelte limiteront grandement un effet tournant. Et à l’inverse, un adorable rondouillard au garrot noyé favorisera le problème. Et c’est en effet plus souvent sur ce type d’individu que la problématique se pose.

D’autre part, outre la conformation et l’état du cheval, sa posture et sa locomotion entrent en jeu. A savoir que si le cheval ne se tient pas droit lui-même, si sa cage thoracique est basculée d’un coté, ou si l’engagement des postérieurs n’est pas symétrique, les mouvements de son dos vont de fait envoyer la selle d’un côté plus que de l’autre… avec un effet selle qui bascule d’un côté.

La seule solution viendra d’une approche globale dans le suivi et le travail du cheval pour qu’il soit lui-même le plus « carré » possible.

VIVE LA RANDONNÉE ET LES BAGAGES

Pour finir, la randonnée, c’est la liberté.

Il reste à vérifier que tous les bagages soient parfaitement équilibrés en poids de chaque côté. Sinon, vous connaissez la suite.

Bagagerie qui tourne en randonnée équestre

Maintenant, je laisse à ceux qui le souhaitent le soin de cogiter, pour chercher parmi toutes ces causes (liste non exhaustive) l’explication de « pourquoi  la selle tourne… ».

Mais rassurez-vous, c’est aussi le travail du sellier, de l’ostéopathe et du saddle-fitter de vous y aider. N’hésitez pas à les contacter. Ou à vous former.

En vous souhaitant un très bel été « sans que ça tourne ! ».

LE SIÈGE DE LA SELLE

Le siège de la selle, voilà un sujet qui m’a fait cogiter et réfléchir depuis des années.

Selle Dollé modèle Kenya - Barrière du bois de Crane

En 1993, du haut de mes 16 ans, pour ma première grande randonnée (10 jours en autonomie et plus de 330 kms), il manquait une selle et je fonçais donc à Paris chez un spécialiste de la rando acheter la selle manquante : selle d’arme premier prix, Made In Pakistan. Erreur de jeunesse, mais qui créé une première « expérience ».

Il aura fallu 30 ans pour que je comprenne mieux les tenants et aboutissants.

Sur cette selle d’arme, adieu les tabous, mes parties intimes se trouvaient fortement en contact du pommeau. Face à cette sensation fort désagréable, je basculais donc mon bassin en rétro version, lombaires et rein arrondis  pour fuir cette pression. Sur mon premier cheval, j’ai voyagé ainsi. Sur mon deuxième cheval des années plus tard, cheval qui avait un « pas » qui déménage, ce sont mes fesses qui ont frotté sur le troussequin jusqu’au sang… J’ai randonné en selle australienne, avec des pastilles à vif sur les fesse, en selle Mac Lellan, sans bobo mais au secours l’assise à même le bois, et en siège type western : disparition des bobos, mais pas mieux d’un point de vue ergonomique… j’étais écartelée.

De là est née cette question : Pourquoi est-on bien dans un siège ? Pourquoi se blesse-t-on dans d’autres ? Où trouver la bonne position et la moindre contrainte de nos articulations ?

J’ai continué à randonner avec une approche empirique en testant plein de selles, mais sans vraiment savoir au fond répondre à cette question. De plus, je constatais que les avis différaient sur une même selle ; là où un cavalier était conquis, un autre restait sceptique.

Mélange de vécu, d’observations et d’une formation en ergonomie de la selle chez Eugénie Cottereau « Ergonomie Equestre », j’ai enfin avancé sur ce sujet.

Voici donc la synthèse de mes connaissances et réflexions à date.

 

LE BASSIN DU CAVALIER

Pour comprendre pourquoi le siège d’une selle nous correspond plus ou moins bien, il faut se pencher sur notre anatomie, et en tout premier lieu sur notre bassin.

Les bassins Hommes et FemmesLe bassin va influer sur notre ressenti en selle par quatre aspects :

  • La hauteur de la symphyse pubienne,
  • L’écartement de nos ischions,
  • La profondeur de notre bassin (distance entre symphyse à l’avant / ischions / coccyx à l’arrière),
  • La longueur et orientation de notre coccyx.

Si ces quatre paramètres influent sur notre sensation de confort en selle, ils sont en plus propres à chaque individu.

D’une part, il existe des différences spécifiques sur les bassins homme – femme (cf. schéma ci-dessous), mais de plus il y a des différences notoires de forme et taille de bassin au sein même de chaque sexe.

Lors de ma formation en ergonomie, nous avons réalisé des mesures sur l’écartement de nos ischions et la distance avec notre symphyse pubienne ; nous nous sommes vite rendues compte que nos mesures variaient significativement de l’une à l’autre. Et de fait, nous avons ensuite essayé plein de selles, et constaté que chacune avait sa propre préférence pour tel ou tel siège. D’où le fait que le siège de selle « universel » n’existe pas.

 

RÉFLEXION POUR UNE BONNE ADÉQUATION DU SIÈGE DE LA SELLE

 

Revenons maintenant à la selle. Notre siège se décompose en quatre parties : pommeau, enfourchure, plat du siège et troussequin.

Pour simplifier, on pourrait mettre en lien ces sous-parties du siège en regard de notre bassin.

  • La hauteur et la pente du pommeau :

Elles doivent être cohérentes avec la hauteur de notre symphyse pubienne. Si cette dernière vient au contact du pommeau, aïe aïe aïe !!! Nos parties intimes en souffrent.

  • La largeur de l’enfourchure :

Elle va être liée à notre largeur de bassin mais aussi à l’importance et l’orientation de nos muscles adducteurs.

Si l’enfourchure est trop étroite, nous aurons un sentiment d’instabilité et de bascule vers l’avant. Si l’enfourchure est trop large, il devient impossible que la cuisse vienne se poser sur son plat. En conséquence, nos genoux pivotent en rotation extérieure, nos pointes de pieds s’écartent, nos adducteurs tiraillent. Hanches, genoux et chevilles sont alors malmenés jusqu’à en devenir douloureux au fil des heures passées en selle.

  • Enfourchure de siège selle DolléLe plat du siège :

Le siège de selle, suivant les marques, les modèles et les choix de conceptions, est plus ou moins long, plat ou creux, large ou étroit. Il doit autoriser le bassin à se poser, en longueur et en largeur.

Ensuite, tout dépend également de la discipline équestre pratiquée et de la sensation recherchée par le cavalier. Certains ont besoin de sentir calés et sécurisés, quand d’autres préfèrent conserver plus de liberté. Un siège qui vous correspond, c’est donc la prise en compte des éléments évoqués ici.

  • Le Troussequin :

De même que la pente du pommeau doit être cohérente avec la hauteur de notre symphyse pubienne, le troussequin doit être cohérent avec nos fesses et notre coccyx. Là encore, il peut y avoir trop de contact, frictions et brulures, ou pas assez de soutien. Encore un juste milieu à trouver, spécifique à chacun.

Ajoutez à cela qu’il faut respecter votre cambrure naturelle, que la selle soit par ailleurs adaptée au cheval, que le siège soit correctement équilibré, et que la position des étriers vous autorise à trouver un bon équilibre. Pour cela, il faut consulter un sadde-fitter.

Le sujet est multifactoriel et donc au global d’une grande complexité.

 

CONCLUSION SUR LE SIÈGE DE LA SELLE

Si je ne connais pas à ce jour de « mesures précises » des bassins qui puissent être réalisées, je pense que c’est plutôt par l’essai de différentes selles et différents sièges que chacun trouvera son bonheur. Et gardez en tête que si un siège ne vous convient pas, vous ne vous y habituerez pas… Point final.

 

Autant que possible, je fabrique mes selles en prenant en compte ces critères. Mais cela ne fait pas tout. Pour certains, ce sera le paradis, pour d’autres, il faudra chercher son bonheur … ailleurs !

Belles randonnées à toutes et tous.

 

 

SADDLE FITTING

Vous souhaitez bénéficier d’une séance de saddle-fitting pour votre cheval et vous ?

Formée auprès de Eugénie Cottereau – Ergonomie Equestre en 2019, je suis en effet habilitée à effectuer des prestations de conseil pour vérifier, ajuster, adapter la selle ou le matériel connexe qui peut l’être. Toutefois un ensemble de professionnels pourra vous accompagner. Il convient de bien identifier vos besoins et attentes avant toute prise de rendez-vous.

En amont, assurez-vous que votre cheval soit à jour en maréchalerie, ostéopathie et dentisterie. C’est un pré-requis indispensable pour qu’il soit bien dans son corps, préalablement à tout essai ou vérification de selle.

Et maintenant, la question est donc : Une séance de saddle fitting dans quelle finalité ?

 

Vérification de votre selle usuelle

Vous avez votre propre selle, vous pensez qu’elle convient mais qu’il y a sans doute de petits ajustements à prévoir. C’est une très bonne chose de faire vérifier sa selle, son intégrité, ses réglages, et son adéquation à votre binôme.

Pour toutes vos selles usuelles de sport et loisirs, faites appel à un saddle-fitter, la liste est communiquée ci-dessous. Ils pourront vous donner un état des lieux et disposent des accessoires nécessaires pour régler au mieux votre selle.

Le seul cas où je peux intervenir, c’est si vous avez une selle WINTEC / BATES ou une selle spécifique de randonnée, je peux vous accompagner dans cette vérification, sur la région rennaise dans un rayon de 30 km maximum.

Saddle Fitting

Trouver ou acquérir une nouvelle selle

Vous avez une selle qui malheureusement ne convient plus, ou un jeune cheval à débourrer, un nouveau compagnon à seller, ou tout simplement envie ou besoin de changer de selle. Là aussi, deux cas de figure :

Pour essayer de nouveaux modèles ou être conseillé sur un changement de selle, que ce soit en selles mixtes ou selles de sport, prenez contact avec un saddle-fitter. Il disposera de différentes marques, différents modèles à vous proposer, selon vos attentes, votre cheval et votre budget.

Une nouvelle selle de randonnée

Si votre demande concerne spécifiquement une selle de randonnée, je peux vous aider à identifier un modèle qui puisse aller à votre cheval. Néanmoins, il faut dans ce cas travailler à partir de selles de randonnée d’occasions et de prêt.

Vous contactez ensuite le fabricant ou bien vous dénichez la perle rare dans les annonces de selles d’occasion. Une fois la selle d’occasion trouvée et si vous êtes sur la région rennaise, je vous accompagne en essais et vérifications avant achat.

Vérification de l'arcade d'une selle

Professionnels du Saddle-Fitting

En fonction de votre zone géographique, voici la liste des professionnels établis en Bretagne (par ordre de proximité géographique) :

Enfin, si vous êtes professionnel et souhaitez que je vous ajoute à cette liste, contactez-moi !

Prestations et tarifs

Première visite ou visite annuelle de suivi en saddle-fitting

  • Analyse conformation, posture, locomotion,
  • Analyse de la selle, points de contrôles en statique,
  • Vérifications en dynamique avec le cavalier,
  • Réglages, ajustements,
  • Séance de 2h30 environ

Tarif : 100 euros dans un rayon de 20 km, frais de déplacement en sus au-delà,

Contre-visite dans les 6 mois ou essai de selle supplémentaire

  • Analyse de la selle, points de contrôles en statique,
  • Vérification en dynamique avec le cavalier,
  • Réglages, ajustements,
  • Séance de 1h30 environ

Tarif : 60 euros dans un rayon de 20 km, frais de déplacement en sus au-delà.

CUIR CHROME

Peut-être avez-vous déjà entendu parler de cuir chrome… Mais qu’est ce que c’est au juste ?

Tannage

Pour parler de cuir, il faut parler de tannage, c’est à dire de l’ensemble des opérations qui permettent de transformer une peau brute en une matière imputrescible, qui ne pourrit pas, le cuir.

De l’Antiquité jusqu’à la fin du XIXe, ce sont principalement des écorces d’arbres et les tanins qu’elles contiennent qui sont utilisés pour le tannage. Ces écorces étant des substances végétales, on parle de cuir à tannage végétal. C’est un procédé de transformation très long qui nécessite plusieurs mois et qui est toujours utilisé à l’heure actuelle.

En parallèle, un chimiste Allemand, Knapp, découvre les propriétés « tannantes » du chrome et plus particulièrement du sulfate de chrome.

De là découle un nouveau procédé de tannage qui permet un gain de temps important. Le processus  de fabrication ne se compte plus en mois mais en quelques jours à peine. Aujourd’hui, ce sont 80 % des peaux dans le monde qui sont tannés au chrome (Source : Centre Technique du Cuir).

Comment reconnaitre un cuir chrome ?

Le cuir « chrome », avant d’être coloré, sort dans une teinte « bleu-gris » aussi appelée « Wet Blue ». Après cette étape, les cuirs sont colorés dans la teinte finale souhaitée. Si le cuir est plutôt fin, la couleur imprègne la totalité du cuir.

En revanche, sur des cuirs très épais utilisés en sellerie harnachement, on observe cette teinte bleu-gris au milieu de la tranche, tout simplement parceque la couleur n’est pas descendue « à cœur » dans la matière.

Cuir chrome

Lorsque les tranches du cuir ont été teintées, on ne peut plus repérer cela. Par contre, cela reste visible au niveau des trous.

Quelle utilité en harnachement pour le cuir chrome ?

Cuir extrêmement épais, résistant et nourri, c’est un cuir qui supporte particulièrement bien les intempéries et l’humidité. Il demande moins d’entretien qu’un cuir à tannage végétal.

Les selliers harnacheurs privilégient ce type de cuir pour les gros licols de prairie, les étrivières ou les contre-sanglons.

Boucle Licol cuir chrome

Avantages / Inconvénients

Le principal avantage du cuir chrome tient à la fois dans ses propriétés de résistance et dans la rapidité de son procédé de fabrication.

Néanmoins, le processus de production étant très polluant, il suppose de lourds investissement et l’application de normes drastiques pour respecter l’environnement. Les tanneries françaises suivent rigoureusement les règles en ce sens.

En savoir plus : documentation du Centre Technique du Cuir.

LE TAPIS A CAPTEURS DE PRESSION « LE NOUVEL ÉCUYER », HISTOIRE D’UNE SÉANCE DE TEST

Mercredi 27 Avril, j’ai eu le privilège de recevoir Joséphine FAVIER et Antoine BARILLEC, concepteurs de ce tapis à capteur de pression, à domicile pour une séance de présentation et test.

J’en avais entendu parler, je l’avais vu en démo sur le Salon du Cheval à Angers, mais je ne l’avais pas approché de plus près.

DÉCOUVERTE

L’enjeu était donc de découvrir ce tapis. Sa coupe ergonomique évite un écrasement sur le garrot. Son grand nombre de capteurs donne une belle image. Et enfin l’observation en temps réel par rapport au cheval monté devant nous amène de nouvelles questions ou réflexions.

Tapis à capteur Le Nouvel Ecuyer

SELLES TESTÉES ET HYPOTHÈSES

L’objectif était d’analyser à travers ce tapis, 3 selles différentes. Notre cobaye équin, c’est Mistigri, un bon « gros » gentil Mérens.

  1.      La première selle testée était une selle mixte sans marque. Je la savais inadaptée : arcade de garrot et gouttière beaucoup trop étroites. Elle était donc « perchée » sur le cheval. Je voulais voir ce que montrerait le tapis, notamment comment il traduirait une « surpression » au niveau des pointes d’arçon.
  2.      La 2e selle était une selle de randonnée Dollé.  Selle de démonstration et d’essai, dans une taille d’arcade très proche de celle du cheval, elle n’a cependant pas été faite « sur-mesure » pour lui. C’était donc un « crash test » en quelque sorte, avec une selle qui de mon point de vue était proche d’une « bonne » adaptation mais que je ne lui avais jamais essayé. Qu’allait montrer le tapis à capteur de pression ?
  3.      La 3e selle est une selle WINTEC utilisée couramment sur ce cheval et également sur un autre cheval en club. Cette selle est équipée d’une arcade de garrot large (taille = blanche WINTEC), correspondant au cheval de club. Notre Mérens est pour sa part un peu plus étroit au niveau du garrot. Allions-nous observer un report de poids vers l’avant ?

Selle 3 avec tapis à capteur de pression

OBSERVATIONS ET ENSEIGNEMENTS

Rigueur

En préambule, l’utilisation de ce tapis suppose une immense rigueur de mise en œuvre : parfaite symétrie, pas de plis. Le moindre aléa montre immédiatement des points de pressions qui pourraient donner lieu à de mauvaises interprétations. Et à deux ou trois reprises, on a dé-sanglé, vérifié et re-sellé.

Observations sur les 3 selles

Cette séance a été très riche d’observations. Très vite, le tapis a montré des éléments mais qui n’étaient pas forcément ceux auxquels je m’attendais.

  1.    Selle mixte sans marque :

Ce ne sont pas les surpressions sous les pointes d’arçons qui sont ressorties, mais deux autres éléments :

  • une forte pression sous les couteaux d’étrivières. Cela peut provenir de l’âge et du tassement des mousse des panneaux, mais aussi de la conception de la selle, avec une enfourchure étroite et des couteaux très plaqués contre l’arçon,
  • une pose très restreinte des panneaux, sur leur bord extérieur, réduisant la surface de contact.

Conclusion : les images ont apporté des éléments autres que ce que j’avais en tête, tout en confirmant cependant que la selle était mal adaptée à ce cheval en particulier. Disons que cela a traduit d’autres impacts de son inadaptation.

  1.    Selle de randonnée Dollé :

  • En statique, cheval sellé, j’ai été prise de sueurs froides en observant que les contre-sanglons de cette selle (mono quartier à sanglage bas) faisaient pression sur les cotes.
  • En dynamique, ces pressions ont complètement disparu. C’est une répartition bien homogène sous la selle que les images ont montré. Et chose également intéressante, si la selle pouvait sembler mal équilibrée de prime abord en statique (siège un peu tombant en arrière), la cavalière fonctionnait bien aux 3 allures en dynamique. Les images n’ont pas montré de pression plus marquée sous la partie arrière de la selle, l’équilibrage longitudinal semblant satisfaisant en mouvement.

Selle WINTEC :

Le tapis à capteur a mis en évidence une instabilité de la selle, visible au trot avec un léger décollement sous le troussequin. Nous avons ajouté un tapis correcteur avec une cale en feutre de laine sous la selle pour refermer un peu l’arcade trop large. Et d’autre part  nous avons modifié la tension dans le contre-sanglon arrière. Résultat visible à l’œil nu autant que sur les images : nous avons obtenu une bien meilleure stabilité de la selle.

Autres éléments :

Chose très intéressante que le tapis a montré sans que nos yeux le détectent, c’est un contact plus marqué de la jambe gauche de la cavalière. Et ce, au pas seulement, sur les 3 selles. La cavalière est gauchère certes, mais cette dissymétrie peut également provenir d’une posture du cheval. Le tapis ne nous en dira pas plus et notre analyse s’arrêtera là. Mais ce type d’information permet de poser d’autres questions et d’élargir le champ de vision.

Selle Dollé avec tapis à capteur de pression

CONCLUSIONS :

Ce tapis à capteur de pression « Le Nouvel Ecuyer » est un outil vraiment très intéressant, doublé d’un logiciel qui permet d’enregistrer et revoir toutes les séquences. Il ne se substitue aucunement aux connaissances en ergonomie et en saddle-fitting, mais il apporte des précisions complémentaires, fines et parfois complètement inattendues comme dans les différents cas rencontrés ci-dessus. Un joli progrès pour mieux comprendre et habiller nos compagnons préférés !

Et un investissement à envisager sérieusement pour les professionnels du saddle-fitting.

Infos et renseignements sur Le Nouvel Ecuyer

ESSAYER UNE SELLE

Vous êtes en pleine réflexion, vous cherchez une selle, vous hésitez et vous aimeriez essayer une selle.

Essayer une selle avec un professionnel distributeur

Si vous habitez en Bretagne et dans un rayon de 2h autour de Rennes, je peux facilement me déplacer.

En outre, je travaille avec deux personnes de confiance pour distribuer mes selles et vous les faire essayer :

  1. Juliette BARGIARELLI, BIEN EN SELLE, basée dans les Pyrénées et se déplaçant jusqu’en Aquitaine (région Bordeaux).

Bien en Selle

2. Clémence DUFIEUX, CD SADDLE FITTING, Tel : 07 66 80 69 35, Email : clemence.dufieux@gmail.com, basée dans les Alpes autour d’Annecy, rayonnant sur les départements limitrophes,

Par ailleurs, si vous êtes à l’autre bout du territoire, je préfère confier cet essai à un professionnel, saddle-fitter ou ergonome de la selle. Si vous en connaissez un, c’est parfait. Sinon, je me mettrai en quête d’un professionnel qui puisse vous conseiller.

Enfin, dernière alternative : Vous participez à un des rassemblements nationaux tels que EquiRando, EquiBreizh, ou EquiLiberté. Il est possible de s’y rencontrer et réaliser une séance d’essai. Contactez-moi en amont pour organiser un rendez-vous.

Pourquoi passer par un professionnel ?

Choisir une selle suppose de l’essayer et de s’assurer qu’elle convienne au cheval comme au cavalier. Cela impose donc de pouvoir rencontrer le couple cavalier / cheval, pour vérifier le bon fonctionnement des deux en action avec cette selle, effectuer les ajustements qui le peuvent, prendre toutes les mesures et identifier les éléments à modifier.

Et ce d’autant qu’une selle d’essai est forcément une selle « standard » qui ne correspondra pas à 100 %, tant pour le cheval que le pour le cavalier.

Cet essai se fait donc avec un professionnel ou moi-même. L’objectif est d’analyser en statique de la posture et conformation du cheval, puis en dynamique (locomotion), sans cavalier et enfin avec cavalier. Ceci afin de s’assurer que la selle convienne parfaitement. Il faut compter 2 heures minimum. Cela a un coût, celui de cette séance d’ergonomie ou saddle-fitting, mais c’est la garantie de commander la selle qui vous conviendra. L’avantage  d’un professionnel, c’est son expertise, son indépendance et son sens critique (dans le bon sens du terme).

Vérification_Selle_Dollé

Recevoir une selle d’essai

Une fois ce professionnel identifié, une selle d’essai peut vous être envoyée, pour 7 jours maximum, en échange d’un chèque de caution du montant de la selle.

Les frais d’expédition (incluant l’assurance de la selle) sont à votre charge, mais seront déduits si vous passez commande.

Essayer une Selle : Objectif satisfaction

Le but, c’est que vous soyez sûr de votre essai, et que j’ai tous les éléments pour réaliser votre selle sur mesure. Mon objectif premier reste de faire les choses correctement. La démarche présentée ci-dessus m’apparait comme la plus « juste et adaptée», dans votre intérêt et celui de votre cheval.

Essai_Selle_Dollé

VISITE DE LA TANNERIE GAL

VISITE DE LA TANNERIE GAL

C’était le lundi 8 Novembre 2021. Après quelques heures de route, nous y voici. Bellac, village posé au milieu des vallons boisés de la Haute-Vienne, semble respirer hors du temps.

En contre-bas coule le Vincou. Et en arrivant sur ses rives en cette fraîche journée automnale, nous tombons directement sous le charme de son vieux pont du XIIIe siècle. Le décor est posé.

DANS LES COULISSES

Une centaine de mètres plus loin, nous entrons dans la tannerie Gal, au bord de la rivière. Nous stationnons le long du cours d’eau. Juste en face, sur l’autre berge se dressent les fosses dans lesquels les cuirs sont tannés. A l’ancienne. Pendant 2 à 6 mois. Avec des écorces de chêne français. Sans aucun additif chimique. C’est une des deux dernières tanneries françaises à travailler encore avec un tannage en fosse.

Les fosses

Ce matin même, les hommes ont sorti les peaux des cuves, à la force des bras, deux hommes au fond de la fosse et deux hommes en haut. Nous observons les cuirs encore gorgés d’eau et de tanins, empilés sur un chariot, traverser le Vincou par la passerelle qui la relie aux bâtiments.

Monsieur Lancelot Gal nous offre une visite complète des bâtiments, nous permettant de suivre toutes les étapes de fabrication.

Le séchoir

LA PASSION ET L’ÉMOTION

Dans son discours, il y a de l’émotion. Celle de la passion de son métier d’une part et de ses exigences de qualités, appuyées par sa formation de chimiste. Et celle de la transmission aussi. La petite entreprise familiale a été sauvée par sa mère ; il représente la 4e génération.

Et puis il y a aussi les anecdotes, comme ces immenses foulons qui accueillent jusqu’à 150 peaux. Ils sont tellement colossaux que de toute évidence, ils ne sont pas rentrés par la porte. L’installation a eu lieu à l’occasion de la réfection de la toiture. Et lorsque l’un d’eux a dû être sorti pour être réparé, c’est toute la toiture qui a dû être déposée.

UNE BELLE TANNERIE

En conclusion, il y a derrière ces cuirs d’exception une famille passionnée, dépositaire d’un savoir-faire ancestral, plus que décidée à continuer de travailler dans les règles de l’Art. Avec en toile de fond, toujours cette exigence de qualité.

Tannage 100% végétal, 0% chrome

Si les cuirs Gal me magnétisent littéralement et si je ne peux pas envisager créer une selle avec un autre cuir, cette petite entreprise, cette famille et son histoire me touchent tout autant que leurs produits.

Envie d’une visite en vidéo ? Prenez quelques petites minutes et profitez du lien suivant : https://www.youtube.com/watch?v=9bnUi5jZgPY

QUAND FAIRE UNE SELLE?

Avant de se demander quand faire une selle à son cheval, il convient de se poser plusieurs questions autour de son âge, de son mode de vie, de sa croissance et des perspectives :

  • Mon cheval a-t-il fini de grandir et de se développer ?
  • Mon cheval est-il dans des activités stables et récurrentes ?
  • Va-t-il changer d’environnement, de mode de vie ou de formule de travail ?

Tous ces axes peuvent influer sur son physique et donc amener des changements. Autant en être conscient avant de choisir une selle ou de la lui faire fabriquer sur mesures.

 

Le développement physique du cheval

Les études portant sur la croissance du cheval s’accordent sur le fait que le cheval de selle atteint sa taille adulte, mesurée au garrot, vers 4 ans. Toutefois, la densification des os et la soudure des cartilages épiphysaires perdurent au-delà de 5 ans (1). Il est donc maintenant partagé que le cheval atteint sa pleine maturité osseuse vers 7 ou 8 ans.

Croissance osseuse du cheval

Outre son développement osseux, le développement musculaire se met également en place progressivement, et s’échelonne plus tard que le développement du squelette. Il va dépendre de nombreux facteurs tels que l’alimentation, le cadre de vie et le travail demandé au cheval.

Le schéma suivant produit par M. Hamon et cité dans la thèse d’Angélique Devillard (2) illustre ce décalage temporel entre croissance osseuse et masse musculaire :

Courbe d'évolution musculo-squelettique du jeune cheval

Il résulte que le cheval se métamorphose entre la naissance et 3 ans, mais continue également entre 3 ans et 5 ans, avec « l’éclatement » des scapula et le développement de sa masse musculaire.

Le cavalier et sellier Jochen Schleese considère que le jeune cheval nécessite donc au moins 3 selles pendant sa période de croissance : une vers 3 ans, une vers 5 ans, et une autre vers 7 ans (3). Sans graver dans le marbre cette observation, sachant que les débourrages se font plus ou moins tardivement, il est intéressant de garder à l’esprit que plusieurs selles ou ajustements de selle seront nécessaires, avant que le cheval ne se « stabilise » physiquement vers 7 ans.

Evolution physique du jeune cheval

Préférez plutôt avant cet âge, des selles récentes et évolutives, avec arcade interchangeable et panneaux modifiables. Ensuite, il sera alors plus facile de réaliser une selle qui puisse l’accompagner longtemps.

 

Le cadre de vie et d’activités

L’autre aspect de la question, qui n’est plus en lien avec l’âge, c’est le cadre de vie et d’activité. Comme tout sportif, suivant le travail et le rythme auquel il est soumis, le cheval va évoluer musculairement.

Qui dit « travail et rythme » dit que tout « changement » du mode de vie du cheval sera impactant. On le met au pré au lieu d’un box, on décide de le faire travailler deux fois plus, on le remet en route après un repos ou un arrêt de longue durée… Bref, si l’environnement et le rythme de travail sont changeants, toute la zone musculaire dorsale peut évoluer en conséquence. Et là encore, mieux vaut opter pour une selle ajustable tant qu’il y a des aléas, et vérifier avec un saddle-fitter s’il y a des ajustements à faire.

Une fois le cadre stabilisé et votre cheval installé dans un environnement stable et un travail régulier, là, il devient plus facile d’opter pour une selle « sur mesure ».

cheval de randonnée

Sources :

  1. http://www.equinestudies.org/ranger_2008/ranger_piece_2008_pdf1.pdf
  2. Extrait de la thèse vétérinaire « QUELS PARAMETRES DE LA CROISSANCE OSSEUSE SUIVRE CHEZ LE POULAIN ? INTERET, LIMITES ET FACTEURS DE VARIATION », Angélique DEVILLARD, https://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=370
  3.  « Suffering in Silence, The Saddle-Fit Link to Physical and Psychological Trauma in Horses. », J. Schleese,

QUELLE SANGLE EN RANDONNÉE ?

 

sangles pour randonner

Vous partez et peut-être vous avez déjà eu quelques déboires parce que votre compagnon préféré est délicat au passage de sangle. Voici en co-rédaction avec Juliette Bargiarelli «  BIEN EN SELLE »  quelques axes de réflexion.

LA CONFORMATION DU CHEVAL

En premier lieu, il faut se poser la question de la conformation de votre cheval : certains ont un passage de sangle large et reculé, d’autres ont très peu de place avec un passage étroit collé derrière les coudes. Le choix de la forme de la sangle peut être déterminant pour éviter les blessures et donner de la stabilité à la selle, notamment sur les chevaux ronds. Il existe quantité de sangles différentes, anatomiques, demi-lune, déportées… Comment s’y retrouver? Voici quelques pistes.

Plus on a de place, plus on peut privilégier une sangle large.

Un passage de sangle avancé ? La sangle peut frotter au niveau du coude et provoquer des échauffements voire des plaies, une sangle anatomique permettra de libérer le coude.

Un passage de sangle avancé accompagné d’un léger embonpoint ? La selle risque d’avancer sur l’épaule du cheval, une sangle demi-lune ou déportée permettra à la selle de reste à sa place.

Donc avant de choisir votre sangle regardez bien votre cheval. Ou faites appel à un saddle-fitter.

sangle néoprène

QUELLE SANGLE EN RANDONNÉE : LES MATÉRIAUX

En second lieu, il y a le choix des matériaux : synthétique, cuir, cordelette, néoprène.

Le synthétique, s’il va bien sûr une heure ou deux, peut favoriser les échauffements à la longue. Mais cela va dépendre de votre cheval.

Le cuir est délicat à nettoyer surtout quand on n’est pas chez soi, et souvent il devient à la longue assez rigide donc peu confortable. Mais certains modèles fournissent un rembourrage bien douillet. Il peut convenir très bien à certains chevaux, mais impose néanmoins un entretien méticuleux au cavalier pour ne pas s’encrasser à l’excès et devenir tout raide.

Les sangles en cordelette, laine ou coton sont bien adaptées. A la fois fines en épaisseur, et se posant bien à plat, elles épousent bien le contour « de la bête ». Le top étant la sangle en laine mohair dont la réputation n’est plus à faire. Mais là encore, si certains chevaux plébiscitent le mohair, d’autres préfèrent d’autres matériaux.

Enfin il y a les sangles en néoprène, souples et ultra faciles à nettoyer. Elles font le bonheur des randonneurs et cavaliers d’endurance. Avec les sangles en corde, ce sont des valeurs sûres.

QUELLE SANGLE EN RANDONNÉE : LA CONCEPTION

La conception de la sangle est un autre élément important.

Une grosse sangle en cuir, équipée de nombreux passants pour les contre-sanglons peut générer un échauffement et des blessures surtout si le passage de sangle est étroit et que le coude vient frotter sur toutes ces épaisseurs.

Tout ce qui dépasse en épaisseur sur une sangle, surtout quand c’est à la hauteur des coudes du cheval, suppose de se méfier. En somme, plus une sangle est épaisse, plus à mon sens elle est « à risque ».

Un autre point à ne pas négliger c’est la taille.

Sur les sangles longues, de 110 à 140 cm, allant sur des selles à sanglage haut sous le quartier, c’est facile me direz vous tant qu’on arrive au moins au premier trou (et surtout pas au dernier) quand Pompon gonfle son ventre.

Par contre pour les sanglages bas, type selles de dressage, avec des sangles de 50 à 90 cm, la longueur de la sangle ou surtout son manque de longueur, est responsable de beaucoup de blessures. Il faut absolument éviter que les boucles arrivent à la hauteur du coude. D’abord, ça altère la locomotion de votre cheval en limitant l’amplitude de ses antérieurs et ça finit par blesser.

Enfin, les boucles ne doivent pas venir au contact direct du cheval. Préférez une sangle qui inclut un protège-boucles.

Et dernier point, par rapport à la selle, les boucles ne doivent pas non plus atteindre le quartier.

Donc on récapitule : la sangle monte au dessus du coude et s’arrête environ 10 cm plus bas que le quartier ? C’est parfait !

En dernier lieu, il y a les préférences de votre cheval. Regardez sa locomotion, écoutez le, certains chevaux respirent moins bien avec une sangle qui ne leur convient pas.

Testez, faites-vous prêter des sangles si vous le pouvez et vous verrez par vous-même. En randonnée, vous serez vite fixés sur l’adaptation du matériel. Ne partez jamais avec du matériel neuf non testé.

Et n’oubliez pas de préparer comme il se doit votre compagnon.

Enfin, si malgré tout vous avez des doutes lors de votre prochaine grande sortie, emportez avec vous une chambre à air et un pot de bickmorine. Je ne suis pas certaine qu’on ait trouvé mieux en dépannage. Même si ça ne règlera pas la contrariété du cavalier et du cheval.

 

error: Content is protected !!

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer